Gene Munster, célèbre analyste de la banque d'investissements Piper Jaffray, estime que le partenariat entre IBM et Apple pourrait être bien plus rentable si le Mac occupait une place centrale, en lieu et place de l'iPad.
Partant du principe que les parts de marché du Mac au sein des entreprises sont inférieures à celles de l'iPad, Gene Munster explique que les professionnels continuent de passer le plus clair de leur temps à travailler sur ordinateur, et que s'attaquer à ce marché pourrait représenter une opportunité bien plus intéressante pour la firme de Cupertino.
Néanmoins, la volonté affichée d'Apple en nouant ce partenariat avec IBM est précisément de diversifier ses revenus en misant sur la transition vers les appareils mobiles, avec en premier lieu les tablettes. La préparation d'une ardoise conçue pour les besoins des professionnels pourrait d'ailleurs être un tremplin efficace vers l'ère post-PC chère à Steve Jobs.
D'après l'analyste, l'iPhone qui représente désormais le produit phare de la Pomme (et compte pour une majorité des revenus de la firme) devrait permettre de booster les ventes de Mac dans les années à venir, notamment dans le monde de l'entreprise, et pourrait avec un partenariat efficace être un important facteur de croissance pour la compagnie.
Toutefois, le fait que le programme MobileFirst né du partenariat Apple-IBM ne soit pour le moment concentré que sur les appareils mobiles de la Pomme ne signifie pas forcément que les choses n'évolueront pas dans les mois et années à venir. Les systèmes d'exploitation mobile et desktop d'Apple ayant de surcroit tendance à se rapprocher et partager de plus en plus de fonctions, on peut d'ailleurs imaginer que l'iPad et l'iPhone ne représentent qu'une première étape dans la conquête du monde de l'entreprise, et que les professionnels habitués aux solutions d'iOS auront davantage de facilité à passer au Mac.
